Si vous avez déjà rêvé d’être ou de devenir une love brand, cet article est fait pour vous ! Ce terme, popularisé en 2004 par un ouvrage de Kevin Roberts et l’agence Saatchi & Saatchi, nous met des paillettes dans les yeux depuis bientôt 20 ans.
En effet, pour les marques, être adulées et reconnues au point de parler de fans plutôt que d’audience et constituer une communauté prête à se sacrifier physiquement comme virtuellement pour ne pas manquer ses dernières nouveautés, est souvent vu comme le Graal.
Mais quasiment deux décennies et une pandémie mondiale après l’invention de ce concept, peut-on encore définir pour une marque le fait d'“être aimée” comme objectif absolu ? Quand nous évoluons dans une ère aussi changeante qu’incertaine, la passion suffit-elle à maintenir le lien entre une marque et sa clientèle ?
Une tension qui se ressent chez les internautes : nous avons notamment observé ces douze derniers mois une forte augmentation de l’intérêt de recherche pour l'"inflation" et en 2021 autour de la “peur de sortir de chez soi” ou encore pour la question “insomnie que faire”.
Cette preuve de notre fragilité face à un contexte désarmant renforce le recentrage des internautes sur le soi(n) comme élan vital essentiel - en témoigne par exemple l’intérêt estimé à travers les recherches “escale cocooning” ou encore "week-end bien être" en 2021.
Ce grand retour du care (que l’on pourrait traduire par soin au sens large) comme composante essentielle de la consommation post-Covid est confirmé par une étude Ogilvy, dans laquelle 77 % des personnes interrogées déclarent "vraiment ou extrêmement important" que les marques aient une dimension wellness (bien-être au sens large).
Brené Brown, chercheuse en sciences humaines et sociales, autrice et conférencière, ne nous avait-elle pas déjà prévenus en 2010 quand elle nous parlait du pouvoir de la vulnérabilité en affirmant : "lorsque vous fermez la porte à la vulnérabilité, vous fermez aussi celle de l'opportunité".
Et si finalement le Care était le nouveau Love du marketing ?
Ainsi, si le pouvoir du soin surpasse celui de l’amour, ne faudrait-il pas se rêver care brand plutôt que love brand ? Il s’agirait alors de pivoter d’une mentalité de “je veux connaître ma clientèle pour qu'elle m'aime” à un système basé sur “je veux savoir ce qui l’ intéresse afin de prendre soin d'elle”. Face à cette subtilité, tout n’est donc pas seulement une question de réciprocité mais avant tout de posture de marque.
Si ce pivot vous interpelle, retrouvez ici le replay de notre étude dédiée à cette évolution essentielle dans le rapport au soin des internautes et les opportunités pour les marques, notamment de beauté, d’y répondre.