Plus de doute, la France se digitalise. En 2015, une entreprise sur deux n’avait pas de stratégie digitale. Aujourd’hui, 60% des entreprises ont sauté le pas, selon le Baromètre de la Transformation Digitale de CSC France. Finies les incantations stratégiques, 2016 sera l’année du réalisme et du pragmatisme !
La digitalisation, c’est maintenant !
Du secteur public au secteur privé, les entreprises françaises prennent le virage de la transformation digitale. En témoignent des groupes tels qu’Accor, La Fnac, L’Oréal et AXA.
Dans la 2ème édition du Baromètre de la Transformation Digitale, CSC France analyse le degré de maturité digitale des entreprises françaises. Trois messages émergent pour gagner en agilité : l’ouverture des systèmes d’information, l’alignement des organisations sur les objectifs et la recherche d’opportunités de développement et de relais de croissance.
Le Baromètre repose sur une enquête menée auprès de 150 dirigeants (145 en France, 4 en Belgique et 1 en Allemagne) entre novembre et décembre 2015. L’ensemble des secteurs d’activités est couvert.
Les chiffres à la loupe
Parce que la transformation digitale ne se fait pas en un claquement de doigts, CSC France revient sur le chemin parcouru en un an. Zoom sur 10 points clés du Baromètre.
1. Le digital est partout : 93% des répondants estiment que son impact est important, voire très important pour deux tiers d’entre eux, sur leur secteur d’activité. Soit 5 points de plus qu’en 2015.
Les entreprises françaises prennent conscience des opportunités du digital comme accélérateur de business, source de croissance et d’innovation et perçoivent le gain d’efficacité et la réduction des coûts. Et tous les secteurs sont concernés. Production, exploitation, maintenance et opérations côtoient désormais le commerce et la distribution.
2. Des stratégies formalisées : en 2016, 41% des répondants parlent d’approches tactiques avec des initiatives ponctuelles. Plus impactant, 25% adoptent une stratégie défensive et adaptative et 35% déploient une stratégie offensive ou d’attaque.
3. Une problématique high level : pour 99% des répondants, le digital requiert une fonction dédiée dans l’entreprise. Dans 40% des cas, le CDO est membre du comité exécutif ou du comité de direction. Et, dans 1 cas sur 5, le CDO est rattaché à la direction générale.
4. Le digital, synonyme d’opportunité : 99% estiment que le développement du digital permet de repenser leur business model, de créer des offres et services, de faire évoluer les modes de management et de simplifier les processus organisationnels.
5. Innover pour durer : pour 95% des répondants, l’innovation digitale est un facteur important, voire indispensable, de pérennité et de croissance pour leur organisation. Elle touche tous les aspects de l’entreprise, tant sur les plans culturels qu'organisationnels, économiques, technologiques et structurels.
6. Plus d’efficacité : pour 93% des répondants, le digital rend possible une expérience client plus riche (via l’omnicanalité, la personnalisation, le mobile et le social). Ils sont 85%, en hausse de 4 points, à mieux utiliser les technologies digitales pour améliorer l’efficacité opérationnelle. Et, pour 79%, le digital participe à l'évolution des modes de management tels que la rupture des silos, la mobilité et le travail collaboratif.
7. Priorité Big Data : pour 83% des répondants, le Big Data est le premier volet d’investissement en matière d’innovation. Viennent ensuite les investissements dans l’Internet des Objets (47%), l’intelligence artificielle (20%) et la réalité virtuelle (20%).
8. L’accompagnement de tiers : deux-tiers des entreprises le favorisent ! En 2016, 42% des répondants, en hausse de 9 points sur un an, font évoluer certains processus pour mieux intégrer leurs partenaires.
9. Plus près du consommateur : 83% des répondants estiment que le digital transforme largement ou fondamentalement la manière dont les clients s’informent et accèdent aux offres. Et, pour 58% des répondants, le digital a largement, voire fondamentalement (pour 19% d'entre eux), transformé la façon d’utiliser les produits et services. Les clients veulent consommer autrement et vivre de nouvelles expériences.
10. Plutôt multicanal ou personnalisation ? En 2016, 64% des répondants permettent au client de sélectionner différents canaux (réseau physique, Internet, téléphone, plateformes mobiles, réseaux sociaux) lors de son parcours d’achat. Même si la personnalisation des interactions représente un axe majeur dans la transformation de l’expérience client, 60% des répondants trouvent insuffisante leur capacité à personnaliser leurs interactions et à capitaliser sur la donnée client.
Pour CSC, 2016 est l’année des 4D avec la Disruption des modèles économiques, la Digitalisation de la relation client, la Diffusion du digital en interne et le Désilotage de la chaîne de valeur. On aime ce mix digital !
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